Paradis infernal

Nous sommes à Tortola, nous sommes en règle, nous sommes heureux. On décide donc de louer un véhicule pour faire le tour de l’île. Les routes escarpées et montagneuses sont réputées magnifiques, mais difficiles à emprunter, surtout avec la conduite à gauche. On nous recommande très fortement de louer un 4×4, car une simple voiture ne peut gravir toutes les pentes dont l’inclinaison s’élève parfois à près de 45%! On part à la recherche d’un tout-terrain. Soudain, un gros 4×4 noir s’arrête à côté de nous et le conducteur nous fait signe. On reconnaît le douanier qui nous mis à l’amende quelques jours plus tôt à Virgin Gorda!

Courrir? Non, ils sont plus rapides en voiture. Ignorer? Impossible, nos regards se sont croisés. Feigner la mort? Ça prend du talent.

Pendant que nos cerveaux travaillent comme jamais, les douaniers nous abordent tout sourire et nous demandent ce qu’on fait ici. On répond timidement qu’on cherche un locateur de voiture. Ils nous invitent à monter avec eux et nous y amènent (un de leur chum probablement). Ils nous débarquent et nous souhaitent bonne journée. Avaient-ils quelque chose à se faire pardonner? Quelles étaient les chances de retomber sur eux? Probablement quasi nulles. Tout ça ne rembourse pas 300$ d’amende injustement payés, mais redore toutefois la réputation de nos chers douaniers.

On loue finalement un 4×4 Suzuki qui a connu les rudesses des routes de l’île et on part à la découverte. De magnifiques points de vue nous attendent aux sommets qui parcourent notre route.


On fait une halte à Brewers Bay, du côté nord de Tortola, pour nager avec les pélicans.

Aucun danger, notre lifeguard personnel nous surveille!

Suite à cette belle journée, les Îles Vierges semblaient enfin remonter dans notre estime. Mais les problèmes administratifs nous guettaient toujours, tapis dans l’ombre des douanes sournoises…

Le lendemain, nous avons décidé de prolonger notre séjour dans les îles étant donné qu’aucune fenêtre météo favorable ne s’offrait à nous pour retourner à St-Martin. On remet l’auto louée, aucun problème. La chance nous sourit-elle enfin? Le vendeur nous indique l’emplacement des douanes de Tortola afin que nous puissions faire renouveler notre permis de navigation ($$$). Nous nous y rendons à pied. Une fois rendus, on nous explique que nous devons faire affaire avec les douanes maritimes, qui se situent à l’autre bout de la ville. Nous nous y rendons à pied. Une fois rendus, on nous explique que nous devons d’abord faire approuver notre extension de séjour par l’immigration, à l’autre bout de la ville. Nous nous y rendons à pied. Une fois rendus, on prend un numéro, on attend, on remplit de la paperasse, on rencontre une dame, on paie des frais, on apprend qu’on doit retourner aux douanes maritimes à l’autre bout de la ville. Nous nous y rendons à pied. Les douaniers nous ont donné les faux noms Brad Pitt et Mr Brown (professionnalisme?), leur collègue croit qu’on dit n’importe quoi… Je perds patience et j’insulte le douanier. Ce dernier rigole avec ses compatriotes. On paie et on CALISSE notre camp de là. Vous comprendrez que mon style d’écriture des dernières lignes reflètent notre état d’esprit.

Sommes-nous maintenant prêts à profiter des Îles Vierges?

2 thoughts on “Paradis infernal

  1. Bonjour Alain,
    après avoir pris connaissance de vos aventures et péripéties avec les forces de l’ordre et les fonctionnaires je comprends pourquoi je ne t’ai pas vu au Costa Rica!
    Notre voyage a été splendide rempli de jungle, de fleurs, d’oiseaux et de mer chaude.
    Une bonne nouvelle : soumission bâtiment 12,3 M$ en plein dans le budget (option A), entrepreneur Construction Binet. Assure-toi de revenir avant la fin des travaux (les douaniers au Canada ne devraient pas vous incommoder)

  2. Malgre tout,cece est un voyage de reve,Danielle tu semble tres bien dans cette photoxx,votre maison va bien,les anges gardiens et nos, la surveillonsxxx Bon continuité

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